été 1933 : un village normand fête son millénaire

Crédit photo : Marie-Laure AUGEARD

Conception graphique : Marie WENDEL

Le projet

Le projet vise à la reconstitution d'un village du centre Manche pendant la période de l’été 1933 alors que celui-ci fête son millénaire. Nous souhaitons placer les visiteurs dans le contexte de cette période et les plonger en même temps 1000 ans en arrière. Le but étant d’amener les spectateurs à appréhender ce qu'était la vie des gens à ces deux périodes : la destinée d’un village normand en cet été 1933 et la découverte de l’épopée d’habitants du Cotentin en 933.  

 


Le village de sainte bertrade sur sienne en 1933

Le village s’apprête à célébrer les festivités du millénaire du rattachement du Cotentin à la Normandie et vit au rythme des jours de l’été 1933.

 

Le quotidien de ses habitants est fait de labeur. L’arrivée au pouvoir du nouveau chancelier allemand, Adolphe Hitler, alimente, un peu, les conversations sur la place du village... Mais l’Allemagne c’est loin et en France c’est la fin des années folles. Dès lors, l’humeur est plutôt à la fête et on se réjouit de célébrer le millénaire. 

 


On y rencontre le maire et son conseil municipal qui se demande si la fée électricité ne devrait pas arriver au village. Il y a le curé qui s’évertue à inciter ses paroissiens à célébrer Bertrade, la Sainte du village. Il y a le médecin qui organise le dispensaire car on déplore une épidémie de tuberculose. Du coup il se pose la question si on ne devrait instituer le port d’un masque de protection (précurseur, n’est-il pas !)

 

La vie économique se fait autour de ses commerces (épicerie, boulangerie, auberge…), de ses artisans (forgerons, maréchal-ferrant, bourrelier, charron, potier, vannier…), de ses exploitations agricoles… 

 

Les habitants, pour participer aux fêtes du millénaire, organisent des quêtes, montent des ateliers de fabrication de chars et de drakkars à la gloire de leurs ancêtres.

Archives de la Manche/conseilDép.9Nnum_3839 - Photo retouchée

 

 

Cet été 1933 est toutefois particulier car si les villageois sont tout à leur joie de célébrer ce millénaire, il est des familles qui voient là l’occasion de régler des comptes qui remontent à … 933… Ce sont les familles LEFORT (agriculteur), LENOIR (épicier) et DEREVIERS (aubergiste) 

Le village carolingien en 933

Ici, le temps est au réjouissance. Le chef du village, HUGUES LE PECHEUR dont l’épouse s’appelle EMMA d’origine nordique, marie son fils GOTFRIED LE BON Bertrade, la fille de GILBERT LE FORT Baron local et de son épouse ERMENGARDE.

 

Cette jeune femme a un destin étonnant. Elle sera canonisée. On retrouve sa descendance lors des festivités de 1933. Dans le même temps, les villageois s’interroge sur les conséquences du rattachement du Cotentin et de l’Avranchin à la Normandie.

 

Par ailleurs, en pleine évangélisation, des moines luttent contre le paganisme des normands. On y voit des scènes d’évangélisation pour lutter contre des croyances mécréantes. Et pour faire bonne figure, des sorciers « normands » invoquent les dieux vikings.

 

 

 

On note une tension dans les différents camps, ce qui amène des négociations : les bretons à qui on retire le Cotentin et l’Avranchin; le Roi de France qui apporte cette contrée mais à condition que les normands la défendent contre les intrusions; les normands qui espèrent tirer le meilleur parti de cet échange; les villageois qui se demandent à « quelle sauce » ils vont être mangés.

 

 

Mais, au final, et selon nos propres archéologues, c’est bien ici, dans ce village du Cotentin, que fût conclu le traité entre le Roi Raoul et Guillaume Longue-Epée, qui a dessiné les contours de la Normandie telle qu’on la connaît aujourd’hui. Et ça c’est pas rien ! 

 


 

Les spectateurs et les figurants se côtoient mais ne se parlent pas ni ne se « voient ». Pour les figurants les spectateurs seront donc invisibles et ils s’attacheront à mener à bien les tâches de leur quotidien que ce soit en 1933 ou en 933.

 

 

Les spectateurs, quant à eux, déambuleront au milieu des figurants sans que leur présence n’affecte ce que doivent accomplir les figurants. Ainsi, nous créons une gigantesque scène de théâtre où les spectateurs ne sont pas assis devant ce qu’on appelle au théâtre le 4ème mur, mais placés au milieu de l’action.

objectifs

  • Donner la possibilité à voir et à comprendre un peu de l’identité Normande. Car la Normandie n’existe que si à chaque génération des hommes et des femmes se reconnaissent Normands.
  • Rendre hommage à celles et à ceux qui ont vécu cette époque en les faisant revivre le temps d’une scénographie.
  • Participer à la conservation mémorielle d’une époque dont les témoins ont disparu.
  • Retranscrire les événements de ces périodes (1933 et 933) par le biais d’une reconstitution historique vivante, palpable.
  • Mobiliser les habitants du territoire (Coutances Mer et Bocage et plus si affinité) autour de ce projet soit comme bénévole soit comme spectateur.
  • Créer un événement culturel et mémoriel. 

Pourquoi 1933 - 933 ?

Notre association avait projeté de faire évoluer ses spectacles nocturnes (6 créations à voir dans nos rétrospectives) vers des spectacles diurnes. Une trilogie a été pensée :

  • 2018 : le centenaire de la fin de la guerre 1914-1918 (plus d'infos ici)
  • 2022 : l'entre deux guerres avec comme année de référence 1933
  • 2024 : le 80ème anniversaire du débarquement et de la bataille de Normandie en 1944

Année 933

  • Le Roi de France, Raoul de Bourgogne, confie à Guillaume Longue-Epée (fils de Rollon) la totalité de la Normandie.
  • Le Cotentin et l'Avranchin sont rattachés à la Normandie

 

Année 1933

  • C'est le millénaire du rattachement du Cotentin et de l'Avranchin à la Normandie
  • C'est la période de l'entre deux guerres, la fin des années folles et l'avènement d'Hitler au pouvoir en Allemagne (clin d'œil à notre spectacle de 2024).  

 

Les périodes (1933 et 933) permettent de raconter la vie au quotidien de deux villages normand du centre Manche à deux époques différentes. Nous espérons ainsi faire découvrir au spectateur à quoi pouvait ressembler la vie dans un village médiéval (933) et dans un village d’entre deux guerres (1933) : la vie au quotidien, les réseaux d’approvisionnement, la vie religieuse, la vie commerciale, l’habillement, l’artisanat, la ferme, la vie sentimentale, l’ameublement, les productions agricoles, la nourriture, le commerce, les marchés et les foires, l’école…  

 

Le spectateur sera mis en condition afin de lui permettre de s’imprégner des époques évoquées (1933 - 933). Il transitera d’abord par un premier SAS à remonter le temps qui le propulsera en 1933. Différentes années, qui ont marqué cette période allant de 2021 à 1933, seront suggérées afin d’imprégner l’esprit des visiteurs.

A la sortie de ce premier SAS, le visiteur est accueilli par un comité dit « comité du millénaire », cette formalité accomplie, le spectateur peut commencer son parcours mémoriel. 

 

un voYAge initiatique de 1000 ans en arriere

 

Après s’être imprégné de l’ambiance dans le village de 1933, le spectateur sera invité à poursuivre sa remontée dans le temps. Il transitera donc par un deuxième SAS qui le mènera en 933, là où a été construit le premier village de Sainte Bertrade sur Sienne (nous y avons retrouvé des vestiges attesté par nos propres archéologues – c’est dire si c’est du sérieux !) et qui bien sûr ne s’appelait pas encore Sainte Bertrade sur Sienne. Ce qui est certain c’est que le spectateur se retrouvera à l’époque carolingienne et sera accueilli par les soldats de Guillaume Longue-Epée et de Raoul de Bourgogne...

 


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